Groupements d’artisans : vers de nouveaux modes collaboratifs entre industriels et professionnels
Un besoin de partage et de mutualisation
Première entreprise de France, l’artisanat se structure en groupements. Cette tendance de fond que l’on observe depuis une dizaine d’années chez les artisans du bâtiment répond à un besoin de partage et de mutualisation. Ce phénomène permet également de renforcer et d’enrichir les relations entre industriels et artisans.
Pourquoi se grouper ?
Inspirés du modèle des coopératives agricoles, les groupements d’artisans ont pour objectif de faciliter l’exercice d’un métier par la mutualisation des ressources. Plus que la simple mise en commun de moyens, les groupements du secteur du bâtiment misent sur la complémentarité des compétences : pouvant associer plombiers, couvreurs mais aussi maçons ou façadiers, ils offrent l’opportunité à chacun d’accéder à des chantiers de plus grande envergure. En terme d’achat, le groupement possède une capacité de négociation avec les distributeurs qui permet aux artisans d’accéder à des produits de qualité à moindre coût.
Source de progrès pour les industriels
Au delà de la mixité des corps d’états qu’ils réunissent, ces groupements possèdent un mode de fonctionnement favorisant la prescription. Extrêmement précieuse pour les industriels, cette organisation constitue selon Christophe Dorlot, responsable commercial de la région Ouest de Nicoll ‘une source d’amélioration continue de nos produits et prestations. Elle permet notamment à l’information de circuler de façon très régulière et fluide’. De son côté, Myriam Gakwaya, chef de projet développement produits de l’entreprise choletaise, voit dans ces groupement une forme de laboratoire à idées : ‘En terme de R&D, les groupements offrent des points de collaboration très utiles, notamment parce qu’ils nous permettent de valider des points clés dans l’élaboration de nouveaux produits. Cette collaboration facilite considérablement les tests en situation réelle de tous nos prototypes’.