Planchers Chauffants/Rafraichissants : de nouvelles perspectives
Une réduction de 10 % du Coefficient d’Énergie Primaire
La nouvelle solution de plancher chauffant/rafraichissant multicouches développée par Nicoll permet ainsi de réduire jusqu’à 10 % le Coefficient d’Énergie Primaire dans les bâtiments optant pour cette solution. Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a enregistré officiellement la performance énergétique du système de régulation Fluxol en mesurant un Coefficient de Variation Temporelle exceptionnel de 0,5. Tour d’horizon sur les nouvelles perspectives offertes par cette certification avec Gilles Frémeau, Chef de Projet Thermique au sein du Bureau d’Etudes ID + Ingénierie.
Interview de M. Fremeau Gilles
Acteur de référence dans la conception de bâtiments performants, quelle place votre bureau d’études accorde-t-il dans ses préconisations à la solution plancher chauffant?
A l’heure actuelle environ un logement sur cinq sur lesquels nous intervenons sont équipés de cette solution thermique. Dans les bâtiments tertiaires, les deux secteurs dans lesquels le choix de ce mode de chauffage prédomine sont les médiathèques ainsi que les bâtiments destinés à l’accueil de jeunes enfants : on y atteint un taux d’équipement en planchers chauffants de l’ordre de 80 %.
En tant qu’ingénieur thermicien, quels sont selon vous les atouts majeurs de ce type de chauffage ?
Indiscutablement, l’atout numéro un du plancher chauffant est le niveau de confort offert par la répartition optimale de la chaleur. Cet avis n’est d’ailleurs pas directement le mien mais celui recueilli auprès des utilisateurs, occupants des locaux ainsi conçus. Le second bénéfice que je reconnais aux planchers chauffants est l’inertie qu’ils proposent, permettant de lisser les amplitudes de température journalières. En plus de permettre un régime basse température (inférieur à 45°C) qui offre les meilleurs rendements de production, ils sont une bonne réponse au traitement des ponts thermiques. Enfin, sur un plan architectural, cette solution présente l’avantage non négligeable de libérer totalement les murs et d’augmenter ainsi les choix d’aménagements intérieurs.
Quelles limites voyez-vous à cette solution ?
En terme de ‘bénéfices utilisateur’ je ne lui en trouve pas. La limite réside plutôt dans le type de bâtiment pouvant recevoir cette technologie : le milieu industriel n’est pas propice à l’implantation de planchers chauffants. Il est par ailleurs difficile d’implanter un plancher chauffant dans des bâtiments à faible hauteur disponible sous plafond. Enfin, pour nous thermiciens, une des limites de cette technologie était jusqu’à présent le Coefficient de Variation Temporel fixé par défaut à 1,8 depuis la RT2000 (sous forme de catégories) et repris dans la RT 2012.
Que signifie ce CVT ?
En plus de mon métier d’ingénieur chez ID + Ingénierie, je délivre des cours à l’Université de Rouen à de futurs techniciens et ingénieurs en génie thermique et une des premières notions systèmes que j’aborde avec eux dans mon enseignement est le CVT ! Dans l’approche énergétique d’un bâtiment c’est LE paramètre fondamental du calcul de performance. Dans les logiciels de calculs thermiques validés par le CSTB, l’imprécision des moyens de régulation est déterminée par un CVT de 1,8. Cette valeur ne peut être modifiée par un bureau d’études que si un fabricant lui propose un système de régulation certifié eu.bac (EUropean Building Automations Control association) par le CSTB. Jusqu’en octobre dernier aucun industriel dans le domaine du plancher chauffant hydraulique ne proposait de régulation avec un CVT certifié inférieur à 1,8.
Que signifie pour vous cette nouvelle voie ouverte par Nicoll d’abaisser le CVT à 0,5 ?
La régulation proposée par Nicoll dans sa solution Fluxol de plancher chauffant/rafraichissant multicouche est la première dont j’ai eu connaissance à être certifiée pour un CVT de 0,5. J’y reconnais le caractère précurseur et innovant de cette entreprise qui ouvre effectivement un nouvel avenir à nos préconisations en matière de chauffage. Si économiquement la solution plancher chauffant présente parfois un surcoût d’achat discriminant pour certains appels d’offres, le gain de performance énergétique permit par le CVT de 0,5 – permettant de gagner jusqu’à 10 % sur le Coefficient d’Énergie Primaire - va redonner de la compétitivité à cette solution d’avenir dans l’économie globale de nos projets thermiques. Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère avec l’émergence des bâtiments connectés et cette finesse de régulation va nous permettre également de progresser dans la nos propositions de connectivité.